Le responsable de la conduite d’un bateau et de la sécurité à bord quelle que soit la taille du bateau et quelle que soit son utilisation – professionnelle ou de plaisance – est le conducteur. Lui seul a la qualification nécessaire pour porter cette responsabilité.
Il peut y avoir à bord plusieurs personnes qualifiées pour être conducteurs du bateau. Dans ce cas, c’est, d’abord, le propriétaire qui est responsable de bord. Sinon le chef de bord sera le conducteur à qui le propriétaire a demandé de le représenter, par exemple sur la base d’un contrat de travail.
Le chef de bord – « seul maître à bord après Dieu » – a une responsabilité d’importance différente selon qu’il est professionnel ou plaisancier car vouloir conduire un bateau exige, au préalable, de savoir pourquoi : en faire un métier ou prendre du plaisir ? Et, aussi, sur quelles eaux naviguer …
S’il s’agit de plaisance, pour obtenir le permis de conduire un bateau de plaisance en eaux intérieures, le passage obligé pour qui ne détient aucun permis est un bateau-école. Le professionnel vous expliquera sur quelles eaux (maritimes ou intérieures) il faut quel permis (côtier ou hauturier / petite plaisance ou grande plaisance).
S’il s’agit d’en faire sa profession, c’est un certificat de capacité qu’il faut viser. Il sera soit national (certificat de capacité de catégorie PA, PB ou PC) soit européen (certificat de capacité à la conduite d’un bateau de commerce de groupe A ou B). Il faudra se préparer à deux épreuves, l’une théorique par exemple en apprenant le « Guide pour la navigation fluviale » (par cœur). L’autre par l’acquisition d’une expérience professionnelle sur un bateau de commerce (transports de passagers ou de marchandises).
Enfin, il y a un moyen terme qui permet d’être chef de bord d’un bateau de transports de 12 passagers maximum pour lequel il ne faut aucun titre de conduite si le bateau est de petite motorisation (pas plus de 4.5 kW). Et pour une puissance supérieure, un simple permis de conduire un bateau de plaisance suffit. Mais attention, dans l’un ou l’autre cas, il faut avoir une qualification en matière de maîtrise des situations de panique à bord : il faut être titulaire d’une attestation spéciale passagers (ASP).